Zizanie

  1. Court Métrage

PRÉSENTATION

Zizanie est un court-métrage autoproduit de 7 minutes, réalisé par Alexande Sarrat et Romain Abadijian.

l’histoire raconte celui d’un homme qui fait la queue devant un distributeur pour aider malgré lui un inconnu à acheter son billet de train, mais les ennuis ne vont que commencer…

Malgré les refus par les sociétés de production, Alexandre et Romain vont persister quitte à produire le film, eux-mêmes.

Leurs amours de la comédie français vont faire naître ce film hilarant sélectionné dans plusieurs festivals tel que concours de court, IESA Vidéo Awards, Les couleurs du court et le Marius du court métrage.

 

INTERVIEW D’ALEXANDRE SARRAT

 

Bonjour Alexandre, peux-tu te présenter et nous parler du film ?

Je m’appelle Alexandre Sarrat, j’ai 30 ans et j’ai coécrit ainsi que coréalisé le court-métrage « Zizanie » avec Romain Abadjian.

Notre enjeu était de faire communiquer tous ces petits débats de sociétés, ces crispations et en faire quelque chose de drôle en moins de 10 minutes.

Explique-nous le processus de distribution ?

Comme nous avons tous les deux nos métiers dans le cinéma, notre temps était limité. On s’est dit qu’il nous fallait une plateforme qui prenne en charge la diffusion du film.

C’est pour ça qu’on s’est tourné vers Cinemads.

C’est compliqué de tout porter, déjà qu’on a tout porté sur le tournage donc on s’est orienté vers cette plateforme qui nous a ensuite tenu au courant des sélections.

Avant la crise de la Covid, nous avons pu aller à quelques festivals et c’était très sympa l’expérience de la salle, entendre les rires, ce dire qu’on a eu raison de se faire confiance. Ça donne confiance en soi et ça motive pour les projets futurs.

Au travers de tout ce processus de l’écriture à la diffusion, peux-tu nous parler des enjeux que tu as rencontrés ?

On n’a jamais travaillé avec une société de production. On envoie des projets, mais on a même pas de réponse, je pense qu’on est même pas lu.

Et c’est compliqué, parce que des fois on arrive en festival et des gens nous racontent leurs parcours « moi j’ai envoyé mon film, on m’a tout de suite répondu, tout c’est bien passé ».

Donc où mettre le curseur là-dedans ?

C’est compliqué quand on n’a pas de notoriété d’être lu donc c’est la première grande difficulté.

Juste de pouvoir discuter avec une structure professionnelle qui puisse nous donner un retour pour ne pas se sentir seul.

Ensuite, il y a toute l’organisation du tournage surtout quand on fait la cantine et la réalisation, ce n’est pas évident, mais ça fait des souvenirs.

Pour la petite anecdote, on a fait deux jours de tournages et on avait une actrice qui devait jouer le rôle de la fille qui se fait toucher les fesses.

Le premier jour tout se passe bien, mais le soir même elle nous annonce qu’elle ne peut pas continuer suite à des contraintes familiales. Donc on appelle une autre comédienne et elle a relevé le défi de façon incroyable. Déjà que c’est compliqué en autoprod mais là nous avions l’impression que tout s’accumule.

Comment avez-vous fait le casting ?

C’était la meilleure partie, que ce soit les techniciens et les acteurs qui étaient prêt à travailler avec nous, c’était magique.

Tout devient facile quand tout le monde aime le projet, je suis très content des acteurs.

Tu n’avais pas peur de tomber dans les clichés vu que tu touches des sujets très sociétaux ?

Avec Romain on regarde beaucoup de comédies, on va voir de stand-up, on est très friand de ça donc je pense que ça s’imprime en nous. De savoir ce qui se dit aujourd’hui, de la manière de parler de ces sujets, on a ce feeling pour que ce ne soit pas désuet et ne pas tomber dans des formulations qui on 2O ans.

Est-ce que c’est un conseil que tu donnes aux jeunes réalisateur et réalisatrices, de toujours être à l’affût.

Oui bien sûr, chacun dans son style.

Il n’y a pas un soir ou on ne regarde pas un film, d’être curieux de ce qu’a fait un réalisateur.

Ce qui est compliqué, c’est d’avoir l’opportunité de s’exprimer. Mais il faut rester fidèle avec ce qu’on aime et voir si ça plait.

C’est quoi vos inspirations ?

Chacun a sa culture, mais ce qui est intéressant, c’est ou est ce qu’on se regroupe.

Nous c’est la comédie, plus français qu’anglo-saxon, parce que c’est un format ou on est très doué, je trouve.

Je pense à des grands classiques comme « La cité de la peur » et « Le diner de con ».

Ce qui va être compliqué, c’est de comment faire la synthèse sur ces films que tu trouves drôle ?

Comment réinventer ça aujourd’hui et pas retomber dans tes vieilles répliques ?

Youtube a pas mal aidé avec ça, avec Golden Moustache, etc.

C’était un beau laboratoire, je trouve.